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Notre podcast : Transform' ta PME

  • cr9294
  • 29 avr.
  • 25 min de lecture

Jaquette Podcast Malcourant Mécanique Transform' ta PME

  • Comment transformer une PME industrielle pour répondre aux enjeux environnementaux et sociétaux actuels ?   

  • Quels modèles de gouvernance permettent d’impliquer pleinement les équipes dans l’évolution de l’entreprise ?   

  • Quels sont les leviers concrets pour repenser son organisation ?   

  • Comment l’intelligence collective peut-elle aider une entreprise à se réinventer ?   

  • Quels enseignements tirer d’autres PME et experts ayant amorcé une transformation similaire ?


À travers des témoignages inspirants, des retours d’expérience et des échanges avec des spécialistes, Transform' ta PME explore des solutions concrètes pour anticiper le futur du travail et de l’industrie.




Dans cet épisode Joy reçoit Bernard Miche, consultant externe expert en transformation d'entreprise qui vient nous parler de la mise en place du modèle GSE en entreprise.

Podcast épisode 2 Transform' ta PME Malcourant Mécanique

Pourquoi Malcourant Mécanique a choisi le modèle GSE plutôt que ESG. Un sujet clé pour comprendre comment une transformation se construit collectivement et comment impliquer concrètement les collaborateurs et les partenaires dans la prise de décision. Dans cet épisode, Bernard Miche vient nous parler des différents sujets : l'économie régénérative, la robustesse, l'intelligence collective, l'économie prédatrice et des grandes questions que cela soulève. Toute une réflexion qui guide la transformation de Malcourant Mécanique vers une gouvernance participative.




Episode 2 Podcast Transform' ta PME Malcourant Mécanique

Cette fois-ci nous retrouvons Dimitri Charles, responsable du département moteur de Malcourant Mécanique qui rejoint Joy Malcourant et Patrick Powis à la discussion. 


Dans cet épisode, nous entrons dans le concret : Par où commencer une transformation ESG, quelles sont les premières étapes du changement ... Cet épisode met en exergue comment un audit externe peut aider le lancement d'une transformation d'entreprise, les défis concrets et les premières décisions prises pour donner une vraie direction au changement. 






Patrick Powis, CEO, prend le temps d’expliquer dans quel modèle d'entreprise Malcourant Mécanique a décidé de s'engager.


Retranscription épisode 1


Joy

Bienvenue dans Transforme ta PME, le podcast de Malcourant Mécanique, une PME industrielle basée en Wallonie. Je suis Joy Malcourant et dans ce podcast, je pars à la recherche de celles et ceux qui participent à notre transformation vers un modèle plus durable, plus juste et plus responsable. Notre objectif ? Partager en toute humilité comment nous transformons notre PME et surtout, inspirer d'autres entreprises à franchir le pas. Avant d'entrer dans le vif du sujet, dans les prochains épisodes, on voulait d'abord prendre un moment pour vous raconter qui nous sommes, où nous allons et pourquoi nous avons décidé de partager cette aventure. Pour démarrer cette série, on va apprendre à mieux connaître Malcourant Mécanique et celui qui porte cette transformation au quotidien, Patrick Pois, notre CEO.


Patrick, tu es le CEO de Malcourant Mécanique, une entreprise installée à Gembloux, spécialisée dans la conception et la fabrication de pièces mécaniques, simples comme complexes, et active aussi dans la rénovation de moteurs thermiques. Aujourd'hui, vous êtes une vingtaine avec un modèle de gestion plutôt traditionnel. Mais demain, votre ambition est claire. Adopter un modèle de gestion durable, inspiré des objectifs de développement durable de l'ONU. On dit de toi que tu es un créatif, un rêveur, mais aussi quelqu'un qui veut transformer ses rêves en projets concrets. Alors, on va voir ensemble, dans cette série de podcasts, comment tout cela devient possible.

Patrick, est-ce que tu peux peut-être tout d'abord te présenter qui tu es ? Quelles études tu as fait ? Quel est ton parcours professionnel ?

 

Patrick

Oui bien sûr, bonjour Joy. J'ai commencé par faire des études d'ingénieur industriel, ensuite je suis arrivé très rapidement chez Malcourant Mécanique, qui s'appelait à l'époque Atelier Malcourant, c'était en 1991. En 94 malheureusement, l'entreprise a connu quelques déboires. Et j'ai pu participer à une sorte de management buy-out avec mes anciens patrons et un externe. Depuis, nous avons redémarré à cinq personnes, nous avons évolué, nous sommes partis vers de la production.

 

Joy

Super. Et du coup, toi, au sein de Malcour en mécanique, quel a été ton parcours après 1994 ?

 

Patrick

J'ai travaillé principalement avec Pierre et Valère et Roger sur l'optimisation de la production, sur le technico-commercial principalement. Et alors, après quelques années, j'ai commencé à développer cette notion de bureau d'études pour apporter une sorte de compétences qui nous permettent d'être plus autonome par rapport à nos clients.

 

Joy

D'accord. Et aujourd'hui, tu es le CEO de Malcourant Mécanique.

 

Patrick

Absolument. Mon ami Pierre a pris sa pension au mois de juillet 2024. et nous avons décidé ensemble de créer une fonction qui n'existait pas dans l'entreprise. Vous allez comprendre par la suite que Malcourant Mécanique a toujours travaillé sous un processus familial, contact entre les personnes, peu de formalisme, mais beaucoup de savoir-faire. Et aujourd'hui, avec la croissance, avec l'évolution du marché, l'évolution du monde, nous devons mieux formaliser certaines fonctions de l'entreprise. Et nous commençons par la fonction de CEO qui n'existait pas. Dans quelques années, lorsque nous devrons trouver un nouveau CEO, qu'il soit en interne ou en externe, il faut qu'il soit encadré, il faut qu'il arrive dans quelque chose qui soit structuré, qui soit accueillant, qui soit ergonomique et dans lequel il puisse très rapidement mettre son input personnel.

 

Joy

Donc vous préparez déjà le futur, les 100 prochaines années des Malcourant Mécaniques en créant cette fonction de manière structurelle ?

 

Patrick

Absolument, maintenant cette fonction n'est qu'une première étape car il y a énormément de choses à faire.

 

Joy

Est-ce que tu peux quand même détailler un peu plus les secteurs d'activité peut-être de Malcourant mécanique et sur quel marché il est actif ?

 

Patrick

Il faut savoir que les activités de Malcourant Mécanique, c'est tout d'abord la rectification de moteur thermique. Je parle là historiquement. Ensuite, l'usinage s'est développé, tournage, fraisage. Nous sommes toujours sur une activité d'enlèvement de copeaux, c'est vraiment le fil conducteur. Par la suite, nous avons développé un bureau d'études que nous appelions un bureau d'études techniques, car l'objectif était vraiment de développer, d'apporter des solutions à nos clients au niveau de l'usinabilité des pièces, pour de un, optimiser le coût de production, mais surtout d'assurer la fiabilité et la fabrication de la pièce. Par la suite, ce bureau d'études s'est développé vers la conception et la fabrication d'outillages mécaniques. Aujourd'hui, nous sommes un pas plus loin. Nous commençons à faire de l'électromécanique. Nous avons des solutions qui sont de plus en plus intelligentes. Nos secteurs d'activité sont très étendus et ça interpelle beaucoup de personnes quand elles visitent l'atelier parce que nous travaillons aussi bien pour l'automobile, pour l'alimentaire, pour le pharmaceutique, pour l'industrie en général, pour l'industrie du loisir. Et nous avons chaque fois, et c'est ça qui est vraiment super intéressant, c'est que nous avons chaque fois quelque chose de particulier. Il y a chaque fois une touche personnelle qui tient au projet du client. et ce à quoi nous tenons énormément, évidemment.

 

Joy

Très bien. Est-ce que tu pourrais expliquer quel a été jusqu'à présent, ou en tout cas les dernières années, le modèle de gestion qui était en place chez Malcourant Mécanique ?

 

Patrick

Alors le modèle de gestion a toujours été un modèle familial, une quinzaine de personnes, on se dit bonjour le matin, on connaît tout le monde, mais quand même orienté sur la rentabilité de l'entreprise, sur la fabrication de pièces et cette nécessité toujours d'aller chercher du travail. Aujourd'hui, nous essayons de prendre un petit peu de distance par rapport à ça. Nous voulons donner une dimension supplémentaire à cette notion de travail. Nous voulons apporter de la valeur non quantifiable peut-être.

 

Joy

Qu'est-ce qui fait que le modèle historique n'est plus valide aujourd'hui ?

 

Patrick

Aujourd'hui, nous vivons dans un monde qui est de plus en plus complexe. On parle de VUCA, par exemple, on parle de robustesse, on parle d'objectifs de durabilité. En fait, tout ça est le fruit de réflexions de philosophes, est le fruit de réflexions d'entrepreneurs censés.

 

Joy

Est-ce que tu peux expliquer un peu mieux le terme VUCA, l'acronyme VUCA ?

 

Patrick

Dans VUCA, on a quatre lettres. Ces lettres reprennent la volatilité, l'incertitude, la complexité et l'ambiguïté. En 2025, les entreprises industrielles doivent s'adapter à des marchés volatiles, à l'incertitude économique et écologique, à une complexité accrue des régulations et à des enjeux sociaux et environnementaux ambigus.

 

Joy

Dans ce nouveau contexte, VUCA, quelle est la réponse qu'une entreprise d'aujourd'hui peut amener ?

 

Patrick

La réponse va tenir à une réorganisation de l'entreprise. Cette réorganisation doit se faire en profondeur. Elle ne doit pas juste répondre à une exigence, elle doit surtout venir au plus profond de l'entreprise pour renforcer la résilience. pour adopter des modèles plus agiles qui vont permettre une gouvernance anticipative, participative, mais également et surtout aller vers une robustesse qui va s'accroître et se développer naturellement au fil des années.

 

Joy

Merci. Est-ce que tu peux, du coup, pour nos auditeurs qui comprennent vraiment bien tes propos, expliquer ce que c'est la robustesse ?

 

Patrick

La robustesse est une adaptation aux événements qui entourent l'entreprise, mais surtout suffit d'une évolution. La robustesse, c'est aussi éviter le rendement à tout prix. Dans les années 70, on a développé des modèles économiques où on ne comptait que le rendement, que l'efficacité. Et c'est le propre de l'homme. La nature, elle, elle n'est pas efficiente. La nature, elle, est robuste. Alors la robustesse, elle va permettre justement de pouvoir réagir et d'avoir des réserves pour réagir à un événement. Ces réserves vont nous permettre de passer l'événement, de se réorganiser de façon plus intelligente. Et c'est pour ça qu'il faut avoir aussi également une organisation participative, parce que tous les éléments du système sont importants. C'est vraiment inspiré d'un écosystème naturel. Absolument. Enfin, il y a des personnes beaucoup plus intelligentes que moi, comme Olivier Hamant, qui pourront vous en parler. Vous avez certainement déjà entendu parler d'Olivier Hamant. C'est un biologiste, c'est quelqu'un de très compétent. Il a écrit divers livres sur le propos. D'ailleurs, je vous invite à visiter notre site Internet. Nous avons une page spécifique sur ce sujet que nous allons alimenter avec des liens, avec des articles qui vous permettront d'aller plus loin que ce simple petit podcast. Et qui nous inspire, au fait, aujourd'hui, au jour le jour, dans notre démarche.

 

Joy

Et du coup, par rapport à ça, pourrais-tu en dire un peu plus sur ce que vous avez décidé de mettre en place en interne et pourquoi ?

 

Patrick

Malcourant Mécanique a d'abord cette volonté en interne, cette volonté propre, cette énergie vitale de vouloir évoluer dans un marché en pleine évolution. En complément, c'est intéressant pour Malcourant Mécanique de se positionner, d'aller vers un label de responsabilité sociétale, car c'est une demande de plus en plus pressante des organismes financiers, c'est une demande via la CSRD auxquelles les grandes entreprises doivent répondre, mais c'est surtout Pour une petite entreprise, la capacité de répondre à ces grandes entreprises, de leur prouver que nous sommes dans ce modèle durable, et ça va nous positionner sur le marché, ça va nous positionner sur des marchés de plus grande ampleur. Et donc pour Malcourant Mécanique, qui a toujours vécu sur des perspectives à très court terme, la visibilité que nous avons, elle est de 4 à 6 mètres, quelque chose comme ça. Le fait d'aller sur des marchés plus structurés va nous permettre d'augmenter cette visibilité. Visibilité qui nous vient déjà, qui est déjà nettement améliorée par la constitution de ce bureau d'études, qui nous permet d'aller sur des projets à plus long terme, mais ce n'est pas suffisant. Donc cette réponse au marché par une labellisation est très importante pour nous et très probablement pour de nombreuses autres entreprises.

 

Joy

Et donc par rapport à tout ce que tu viens de dire et en prenant en compte ces changements d'environnement, quel modèle Malcourant Mécanique a-t-il décidé de suivre ?

 

Patrick

Alors nous avons décidé de suivre un modèle qui s'appelle ESG. C'est également un acronyme d'environnement, social, gouvernance. Il est très important de faire ce processus de façon structurée. C'est pour ça que nous avons demandé l'aide d'un consultant. Il s'agit de Bernard Miche, que nous avons rencontré lors d'une conférence sur l'entreprise Régénérative.

 

Joy

Est-ce que tu peux expliquer un peu mieux qui est Bernard ?

 

Patrick

Bernard Miche est une personnalité très intéressante. Il faut suivre le fil de sa vie pour comprendre et pour avoir envie de travailler avec lui. Il est passé par l'armée, il est passé par la haute finance, avant de découvrir des modes de fonctionnement, des modèles économiques beaucoup plus transparents, beaucoup plus solidaires. Et il est professeur invité à l'UCL en économie régénérative. Aujourd'hui, Bernard va nous aider à remplir les cases d'une grille que nous sommes en train de mettre en place. Ce qui est super intéressant dans cette démarche, c'est qu'on va partir non pas de l'environnement et du social, qui sont très importants, on va démarrer par la gouvernance. Afin d'augmenter la rentabilité, vous allez me dire, et maintenant il parle de rentabilité, ben oui, il faut quand même avoir une entreprise qui nous permet de gagner de l'argent. Cet argent va nous permettre de travailler par la suite la partie sociale et la partie environnement.

 

Joy

Est-ce que tu peux expliquer ce qui a déjà été mis en place concrètement aujourd'hui chez Malcourant Mécanique ? On a bien compris que vous ne faisiez pas de l'ESG mais du GSE. Vous commencez par changer votre modèle de gouvernance. Quelle action concrète a été mise en place ?

 

Patrick

La première chose que nous avons commencé, c'est la création de trois ateliers d'intelligence collective. L'un sur l'excellence opérationnelle, l'un sur la créativité et l'innovation, et le troisième sur le marketing et le commercial. Ces ateliers, nous les faisons tous les jeudis, trois fois deux heures. Le personnel se répartit sur les trois ateliers. Ils ont la liberté de quitter un atelier, de passer d'un atelier à l'autre, Et ça, c'est très important parce que, tant qu'il reste, c'est qu'ils y croient. Il faut savoir que Macron en mécanique, depuis 100 ans, a toujours vécu sur sa réputation, sur le bouche à oreille, mais n'a jamais développé de stratégie au niveau commercial. Et effectivement, comme dirait Bernard, c'est le B à bas. Donc, nous allons compter sur les bonnes idées et je peux vous assurer que le personnel ne manque pas d'inspiration. Est-ce que tu as déjà remarqué chez Malcour en mécanique un changement peut-être de dynamique interne ou autre depuis début, non, mi-janvier, la date du début des sessions d'intelligence collective ? Indubitablement, il y a des choses qui se passent. On constate qu'il y a des énergies sous-jacentes qui sont en train de sortir. Il y a de l'enthousiasme, il y a une réponse collective, il y a des petites choses Il y a des choses qui changent, il y a de l'ordre qui s'installe. Par contre, c'est très difficile à quantifier, mais je te propose d'attendre quelques mois et dans quelques mois, on aura vraiment des choses concrètes, des exemples pertinents à expliquer.

 

Joy

Un retour sur l'expérience des premiers mois de transformation.

 

Patrick

Absolument.

 

Joy

Est-ce que tu peux un peu expliquer maintenant pourquoi Malcourant Mécanique a décidé de faire un podcast de ce sujet ?

 

Patrick

Malcourant Mécanique a décidé de faire un podcast pour partager, tout simplement, partager son expérience, partager son aventure. Et nous voulons aller au-delà de la simple transformation de l'entreprise. Nous voulons montrer aux autres entreprises que ce n'est pas juste planter des jonquilles dans le fond du jardin. C'est un vrai changement systémique pour l'entreprise qui va lui permettre d'évoluer, de faire mieux que survivre, de vivre, mais en plus d'ajouter des valeurs supplémentaires au travail de tous les jours.

Joy

Et du coup, ce premier podcast, c'est un peu un podcast d'introduction où on a un introduit qui est mal courant mécanique, qui tu es toi en tant que CEO. Est-ce que tu peux nous en dire plus, peut-être sur la suite, sur qu'est-ce qui va se passer dans les prochains podcasts ?

 

Patrick

Actuellement, nous avons prévu une dizaine d'épisodes. Ces épisodes vont aller dans différentes directions. De un, nous vous expliquerons l'évolution de notre projet en interne avec des témoignages. Nous allons aussi vous parler de sujets plus globaux, plus généraux. Nous allons traiter du modèle ESG, l'explicité de façon plus pragmatique. Nous allons parler de gouvernance participative. Nous allons se poser la question comment intégrer les objectifs de développement durable de l'ONU dans une stratégie d'entreprise. Nous aborderons également le travail en écosystème. Nous allons parler de l'importance de ne pas travailler seul dans son coin, de partager des compétences, de partager des différences. Nous allons également inviter des entreprises qui vont venir témoigner de leurs propres expériences dans ce cheminement et qui vont certainement nous apprendre même à ce moment-là encore plein de choses. Et tout ça se fera par le biais d'un regard croisé. Nous inviterons des chefs d'entreprise, des experts qui pourront partager leurs compétences, leurs expériences et j'espère qu'ils apprendront également l'un de l'autre et que nous pourrons créer une dynamique positive entre toutes ces belles personnes.

 

Joy

Magnifique. Qu'est-ce que vous espérez pour l'année 2025 pour Mâle Courant Mécanique ?

 

Patrick

Alors tout d'abord... Nous souhaitons pouvoir faire une belle fête fin d'année, car nous avons la chance de fêter les cent ans de l'entreprise. Preuve qu'il ne faut pas être juvénile pour être plein d'enthousiasme, pour rêver ces utopies. Et nous souhaitons surtout à cette occasion remercier notre personnel, nos partenaires, toutes les personnes avec qui nous vivons tous les jours et qui nous permettent de vivre et d'aller plus loin dans cette belle histoire qui prouve qu'il est possible d'avoir une entreprise qui profite à tout le monde.

 

Joy

Merci, Patrick, pour tout cet échange.Avant de conclure, j'aimerais bien poser une question surprise et inspirante. Patrick, si tu avais un super pouvoir à partager avec les PME qui nous écoutent et qui hésitent à se lancer dans une transformation comme la nôtre, ce serait quoi ?

 

Patrick

Ayez du courage, ayez de l'ambition. Il faut croire en ses rêves. Alors oui, je suis utopiste, je suis centiméantique et poétal, comme dirait Daniel, un de nos anciens ouvriers. Mais je pense que, et je me rends compte aujourd'hui, à rencontrer de plus en plus de chefs d'entreprise qui ont cette vision, qui ont cette volonté de faire changer le monde. En fait, c'est possible. Et au plus on sera, au mieux ça ira.

 

Joy

Eh bien, merci beaucoup Patrick pour ce partage. On aura d'ailleurs la chance de te retrouver dans d'autres épisodes pour continuer à suivre cette transformation.

 

Patrick

Avec grand plaisir.

 

Joy

Vous venez d'écouter Transform ta PME, le podcast mensuel de Malcourant Mécanique, où je pars à la rencontre des acteurs et partenaires de notre transformation. On vous embarque chaque mois pour suivre notre passage vers un modèle plus durable, et qui sait, peut-être inspirer d'autres PME à franchir le cap.

Un grand merci à nos parrains Pôle Mecatech, Agoria et Bep pour leur soutien dans cette aventure.


Pour en savoir plus sur Malcourant Mécanique et retrouver tous les épisodes du podcast, rendez-vous sur malcourant-mécanique.be. À très vite pour un nouvel épisode de Transforme ta PME !



Retranscription épisode 2


Joy

Bienvenue dans Transforme ta PME, le podcast de Malcourant Mécanique, une PME industrielle basée en Wallonie. Je suis Joy Malcourant et dans ce podcast, je pars à la rencontre de celles et ceux qui participent à notre transformation vers un modèle plus durable, plus juste et plus responsable. Notre objectif ? Partager en toute humilité comment nous transformons notre PME et surtout inspirer d'autres entreprises à franchir le pas.

Dans notre premier épisode, on a posé les bases. Pourquoi Malcourant Mécanique a choisi de s'engager dans une transformation ESG, ce que ça signifie concrètement et ce que ça change dans la vision d'entreprise.


Aujourd'hui, on entre dans le concret. Par où commence une transformation ESG ? Décider de changer, c'est une chose. Mais une fois la décision prise, quelles sont les premières étapes ? Dans cet épisode, on va voir comment un audit externe peut aider à structurer une transformation, les défis concrets rencontrés au début du processus et les premières décisions prises pour donner une vraie direction au changement. Pour en parler avec moi, je suis accompagnée de Patrick Poys, CEO de Malcourant Mécanique, que vous avez déjà eu la chance d'entendre dans le premier épisode. Salut Patrick !

 

Patrick

Salut Joy !

 

Joy

Et de Dimitri Charles, actionnaire et responsable du département moteur de Malcourant Mécanique, qui nous rejoint pour la première fois sur ce podcast. Bienvenue Dimitri !

 

Dimitri

Bonjour Joy !

 

Joy

Dimitri, avant d'entrer dans le vif du sujet, peux-tu peut-être nous dire quelques mots sur toi et ton rôle chez Malcourant Mécanique ?

 

Dimitri

Je suis Dimitri, j'ai 45 ans, je suis Team Manager du département moteur chez Malcourant Mécanique. Je gère une équipe de 4 personnes pour la révision des moteurs thermiques.

 

Joy

Merci. Et pour ceux qui n'ont pas eu la chance d'écouter le premier épisode, Patrick, est-ce que tu peux dire en 2-3 mots qui tu es ?

 

Patrick

Je suis ingénieur industriel de formation. Aujourd'hui, je suis CEO de Malcourant Mécanique et je m'efforce de faire évoluer l'entreprise vers un monde plus durable.

 

Joy

Merci à tous les deux.

Alors, avant même de faire appel à un regard extérieur, une première étape a été mise en place en interne, celle d’impliquer toute l'entreprise dans la réflexion. Avec l'initiative Cap Impact, une session collective a été organisée avec tous les membres de Malcourant Mécanique pour recueillir leurs ressentis et leurs perspectives sur l'entreprise. Ce travail a permis de poser une première base avant d'aller plus loin.

Dimitri, est-ce que tu peux expliquer un petit peu c'était quoi le contexte de cette session collective ?

 

Dimitri

Oui, parfaitement. En fait, nous avons convié le personnel à nous rejoindre pour une session d'intelligence collective, pour avoir des idées pour le développement de la société. Nous avons discuté ensemble et chacun a pu émettre des idées, des hypothèses de développement de la société. L'idée était vraiment de créer une dynamique, de démarrer. C'était vraiment un point de départ. C'était la première fois où nous avons fait une séance d'intelligence collective. Et franchement, je pense que le résultat était très positif.

 

Joy

D'accord. Et pourquoi cette session collective a été un moment clé dans cette transition ?

 

Dimitri

Je pense que c'était franchement un moment clé. En faisant appel au personnel, nous avons créé une dynamique au niveau de la gestion, ce qui n'était pas le cas auparavant, et nous avons pu aussi conscientiser le personnel à la responsabilité d'une gestion d'une société, à son développement, aux risques, à la pérennité, à la durabilité.

 

Joy

Après cette initiative Cap Impact, vous avez également décidé de faire appel à Bernard Mich, qui a commencé en fait par faire un audit de l'entreprise. Pouvez-vous en dire plus sur quels étaient les objectifs de cet audit ?

 

Dimitri

Je vis au quotidien chez Malcourant Mécanique, j'ai toujours la tête dans le guidon. Je trace, je fais mon travail au quotidien. L’audit m'a permis de relever un peu la tête, de regarder ce qu'il y avait autour de nous et de me conscientiser personnellement aux risques, aux décisions qu'on doit prendre pour développer la société. En fait, Bernard m'a apporté une expérience importante qui m'a aussi éveillé au niveau de mon nouveau rôle de manager.

 

Joy

Donc en fait l'idée c'est vraiment, pour ton cas en tout cas, de sortir de l'opérationnel et d'avoir une vision sur ton entreprise.

 

Dimitri

Exactement.

 

Joy

Patrick, par rapport aux objectifs de cette audite, est-ce que tu peux rajouter quelque chose ?

 

Patrick

Je pense que Dimitri a très bien expliqué sa vision. Effectivement, l'objectif de l'audit, c'est de faire venir quelqu'un de l'extérieur qui porte un regard différent, un autre regard sur l'entreprise et qui nous permet à nous, même si j'ai un rôle plus global que Dimitri, qui nous permet à nous d'avoir une vision et d'apprendre surtout à regarder autrement et à construire de façon plus structurée notre avenir.

 

Joy

D'accord. Est-ce que vous pouvez revenir un petit peu peut-être sur quelques résultats marquants ou recommandations clés de Bernard que vous avez décidé depuis ce jour d'intégrer dans votre stratégie ?

 

Dimitri

De faire participer le personnel à la gestion de l'entreprise en créant des groupes de réflexion sur différents sujets, par exemple le commercial, le mode opératoire, opérationnel, pour intégrer l'équipe au développement de la société et nous apporter aussi de bonnes idées parce qu'ils sont vraiment confrontés tous les jours à des soucis ou ils ont des idées au niveau journalier pour lesquelles nous ne sommes pas vraiment confrontés ou n'y pensons pas. Et donc voilà, c'est bénéfique pour nous.

 

Patrick

L'audit de Bernard nous a permis de développer, de comprendre quels sont les points de force, quelles sont les faiblesses de l'atelier, à nouveau de structurer et de mettre en place une méthode systémique qui va nous permettre de travailler par groupe, qui va nous permettre de prendre des décisions qui concernent tout le monde et qui sont reconnues par tout le monde.

 

Joy

Ce que vous avez fait, c'est quand même prendre un risque, c'est accepter de se remettre en question. Est-ce que ce genre d'exercice est quelque chose d'intimidant ou c'est quelque chose que vous avez relativement bien vécu ?

 

Patrick

Pour moi, c'est une grande prise de risque. Il y a deux niveaux. Premièrement, je me suis mis en retrait pour permettre aux personnes de s'exprimer librement. Pour moi, c'est un stress parce que qu'est-ce qui se passe ? Que fait-on ? En parallèle avec ça, il va y avoir le stress de perdre une partie de la maîtrise. Mais justement, c'est ça l'engagement dans une démarche vers la durabilité.

 

Joy

Très bien, je vous remercie. Une fois ce travail de diagnostic réalisé, il a fallu transformer les constats en décisions. Parmi les premiers choix stratégiques, il y a eu l'intégration des objectifs de développement durable dans la vision d'entreprise. Pouvez-vous en dire plus à ce sujet ? Déjà, c'est quoi les objectifs de développement durable ?

 

Patrick

Les objectifs de développement durable, c'est un cadre qui a été mis en place par l'ONU en 2015, qui regroupe 17 objectifs. L'objectif dont on parle le plus aujourd'hui, c'est le réchauffement climatique. En fait, le réchauffement climatique fait partie d'un des cinq axes principaux des objectifs de développement durable. Il y a énormément d'autres choses. On va partir sur le social, sur la gouvernance, la stratégie, sur l'économie, sur les partenariats et également, bien entendu, l'environnement. Alors une entreprise peut très bien choisir certains objectifs en fonction de ses spécificités. Malcourant Mécanique pourrait, par exemple, aller vers l'éco-conception, vers les améliorations des conditions de travail dans l'atelier, vers l'optimisation des processus.

 

Joy

Donc si on comprend bien, le fait d'intégrer ces objectifs de développement durable dans votre vision stratégique vous permet d'amener une nouvelle perspective, une nouvelle dimension qui va au-delà de la rentabilité de l'opérationnel et qui permet de s'inscrire vraiment dans une démarche de faire le bien, si je peux dire, à l'ensemble de l'écosystème, qu'il soit humain, matériel, terrestre ou autre.

 

Dimitri

Oui, parfaitement. Je pense qu'on doit sortir un peu des carcans traditionnels et se diriger vers une société moderne, tout en appliquant ces cinq points qui vont nous faciliter, nous donner des outils pour pouvoir y parvenir. Je vais remonter un petit peu sur ce que Patrick a répondu. Au niveau de la gouvernance à stratégie, concrètement, c'est intégrer une gouvernance transparente, c'est-à-dire qu'en fait, on va faire participer le personnel à la gestion de notre société. Au niveau de l'humain et du collectif, Ce qu'on va essayer de faire aussi, c'est améliorer le bien-être des employés, favoriser le bien-être par des choses très simples, mettre un café corner, etc. Au niveau de l'économie, de la performance, le but d'une société, c'est aussi de faire du business et d'être économiquement rentable. C'est un point très important pour développer un modèle économique rentable et durable tout en gérant l'énergie, c'est-à-dire qu'on va utiliser l'énergie renouvelable pour avoir un impact moins négatif sur l'environnement. Au niveau de l'environnement et ressources, on va essayer de réduire notre empreinte écologique et on va travailler avec des partenaires dans un écosystème où plusieurs sociétés pourront travailler ensemble pour créer une synergie des valeurs communes et une force incommensurable.

 

Joy

On le comprend ici avec vos propos, ce thème des objectifs de développement durable, d'intégrer les objectifs de développement durable dans la stratégie est tout un sujet. Donc là, on vous invite à continuer à écouter les podcasts parce que ça va être vraiment un sujet spécifique d'un podcast où va y avoir vraiment un expert en objectifs de développement durable qui va venir partager la théorie nécessaire, je vais dire.

Voilà, vous avez parlé également de gouvernance participative, qui sera aussi le sujet justement du prochain podcast. Est-ce que vous pouvez revenir peut-être un peu sur la perception en interne ? Vous avez expliqué qu'on a organisé des sessions de brainstorming, des ateliers qui ont lieu de manière hebdomadaire. Dimitri, toi tu fais partie d'une de ces sessions. Est-ce que tu peux expliquer qu’elle est ta perception déjà, à toi ?

 

Dimitri

Je trouve ça tout simplement génial. En fait, on a créé pour ma part un groupe commercial. Nous sommes à 5-6, nous discutons librement, chacun émet des idées, des hypothèses. Et ce que j'adore dans ces groupes de brainstorming, c'est l'énergie qui en ressort en fait. On arrive, on commence à parler, on en discute, on rigole, et puis les idées fusent, et alors on monte crescendo en puissance, et alors on a vraiment des idées qui sont vraiment concrètes. Les idées qui sont un peu plus farfelues ou un peu plus compliquées, on les met un peu de côté, on ne les écarte pas. Parce qu'en fait, on pourra, quand on aura le temps, y revenir. Et en fait, je me suis rendu compte par ces séances qu'en fait, l'intelligence collective, ça a une puissance énorme. Parce qu'en fait, on se libère chacun de bonnes idées, d'une bonne vision. Et franchement, ça conseille à chaque entreprise.

 

Joy

D'accord, donc là on ressent cet engouement de ta part envers ces séances d'intelligence collective. Est-ce que cet engouement est partagé par l'ensemble des personnes qui y prennent part ou est-ce que vous rencontrez également certaines résistances ?

 

Dimitri

La résistance au changement est normale et prévisible. Elle ne signifie pas que les collaborateurs sont contre l'évolution, mais qu'ils ont besoin de sens, de temps et de soutien. Il y a différentes principales raisons à la résistance. Entre autres, la peur de l'inconnu. La peur de l'inconnu c'est « qu'est-ce qui va changer pour moi ? » en quoi cela va m'impacter. La perte de contrôle, on va nous imposer ce changement sans nous consulter, oui ou non. Pas forcément, parce qu'ici c'est une participation collaborative. Les mauvaises expériences du passé, ce changement va-t-il échouer ou pas ? Je dirais sans l'essayer, on ne peut pas savoir. L'effort d'adaptation, on va se poser la question, est-ce que c'est trop compliqué ? Est-ce qu'on a le temps ? Et aussi le manque de communication et de clarté.

En tout cas, dans mon groupe, je pense que tout le monde est content de participer à ces séances collectives. Par contre, dans d'autres groupes, j'ai entendu qu'il y avait des petits relâchements. Certains trouvent que les séances sont un peu trop longues. Parfois, c'est aussi compréhensible parce qu'en fait, par exemple, si je prends le groupe opérationnel, en fait, ils prennent une décision, ils peuvent agir tout de suite. Par exemple, déplacer un meuble ou acheter un outil, c'est du concret. Par contre, dans le groupe créativité et innovation, là c'est moins concret, c'est-à-dire qu'on doit plus poser de la théorie, réfléchir comment est-ce qu'on va agir, et après on va pouvoir vraiment agir dans du concret. Et donc là je pense que c'est un peu logique, il y a un petit relâchement, mais il faut attendre, prendre patience, et voilà.

 

Patrick

La mécanique du changement, en fait, elle est très connue. Si vous allez sur Internet, vous allez trouver mille et mille graphiques qui reviennent toujours à la même réflexion. Vous allez avoir du questionnement, vous allez avoir des craintes et vous allez avoir une descente. Pas une descente aux enfers, mais quand même une descente. Avec des questionnements pour tout le monde, aussi bien les personnes qui sont engagées que les personnes qui ont engagé le mécanisme. Et puis après, il va y avoir une stabilisation et puis le système va remonter. Forcément, il va remonter s'il est bien géré, s'il est suivi de façon structurée. S'il y a une reconnaissance à ce moment-là, vous allez voir que le système va remonter et à ce moment-là, l'entreprise aura la force de déplacer des montagnes.

 

Joy

Et Patrick, du coup, toi, où en es-tu aujourd'hui sur ta courbe du changement ?

 

Patrick

Alors, cette semaine-ci, j'ai souffert du syndrome de la grande solitude. Grande solitude qui n'est pas là, car j'ai la chance de travailler avec des personnes qui sont bienveillantes et qui sont très enthousiastes. Cette grande solitude vient surtout d'un questionnement. Est-ce que le personnel, est-ce que les participants comprennent les objectifs de durabilité, les objectifs à long terme ? Est-ce qu'ils ont encore confiance ? Est-ce qu'ils ont encore confiance en moi ? Et en fait, ce qui est extraordinaire, c'est que le fait de se poser ces questions, vous allez chercher de l'énergie, et trois jours après, vous êtes reparti, le cœur battant, parce que les objectifs sont tellement beaux, et que les personnes avec qui on travaille ont en définitif les mêmes objectifs, même si on passe par certains doutes, même si on passe par certains questionnements.

 

Joy

Oui, donc c'est vraiment l'idée d'arriver à comprendre que tout prend du temps. On dit qu'on change, mais en fait, on ne change pas en un claquement de doigts, c'est un processus.

 

Dimitri

Comme on dit, le monde ne s'est pas créé en un jour. Du coup, le processus est assez long, mais je pense qu'il faut y aller crescendo et pas y aller trop vite non plus. Il faut bien poser les bases, bien réfléchir, et le résultat ne sera que plus que satisfaisant.

 

Joy

Y a-t-il des règles à respecter quand même quand on fait ce type d'exercice ?

 

Dimitri

Tout à fait, il y a cinq règles de base à respecter pour épanouir la créativité. Les cinq règles de base sont tout simplement la bienveillance, donc le respect de tout un chacun, la clarté, la clarté d'expression, la réciprocité, c'est-à-dire c'est du win-win pour tout le monde, c'est-à-dire qu'une idée qu'on aimait doit être bonne pour nous et aussi pour les personnes de notre entourage, La liberté d'innover, les idées farfelues sont les bienvenues et sur une idée farfelue, on peut rebondir très fortement. Et la discipline, c'est-à-dire que quand une personne parle, prend la parole, on la respecte, on la laisse continuer jusqu'au bout de son idée et ça permet de développer des sujets de conversation et d'être très créatif.

 

Joy

Et maintenant, la petite question surprise et inspirante. Si vous pouviez remonter dans le temps et donner un conseil à vous-même juste avant de commencer cette transformation, ce serait quoi ?

 

Dimitri

De faire confiance directement aux experts, de les écouter et de ne pas être rétrécissant, de ne pas être bloqué face aux changements. Pour mon expérience personnelle, j'ai travaillé chez Malcourant Mécanique pendant 25 ans en tant qu'employé et en 2024 j'ai eu l'opportunité de reprendre des parts chez Malcourant Mécanique et donc ça a engendré un grand bouleversement au niveau de ma façon d'être, ma participation quotidienne au niveau de la société. Ça a intensifié la responsabilité, la prise de position aussi. Le fait de devenir actionnaire au niveau de Malcourant Mécanique, a changé la relation que j'avais avec mes collègues avant cette prise de position. Et pour moi, ce n'était pas évident, pour mes collègues aussi, probablement. J'ai pu me faire conseiller par un expert qui m'a donné toutes les clés pour pouvoir, au quotidien, changer ma vision des choses, qui m'a permis aussi de relativiser la relation qu'il y avait au niveau des tensions entre certains anciens collègues. Et c'est toutes des clés qui m'ont permis de passer au-delà. Et au final, cette aide a été très précieuse parce qu'en fait on a pu casser entre guillemets les tabous, les murs qui étaient irrigés entre nous de manière informelle. Parce qu'en fait le personnage que je suis était fondamentalement toujours le même, Dimitri employé et Dimitri le manager de société. En fait, je suis toujours le même homme, sauf que c'est ma vision, ma gestion qui est différente, mais mon taf reste toujours identique. Cette personne experte a pu me donner les clés, la motivation, a pu me pousser à aller de l'avant pour pouvoir faire sauter tous ces tabous.

 

Joy

Magnifique. Patrick et toi, même question.

 

Patrick

Recommence Patrick, recommence. Continue à croire en ton enthousiasme, continue à croire en tes utopies et les autres feront le reste avec toi.

 

Joy

Merci beaucoup Patrick et Dimitri pour ce partage.

 

Patrick

Merci Joy ?

 

Dimitri

Merci Joy.

 

Joy

On a vu aujourd'hui comment structurer les premiers pas d'une transformation ESG, de l'audit aux premières décisions. Ce qui ressort de ces premiers mois, c'est avant tout une vraie prise de conscience et la mise en place d'une base solide pour avancer. Mais évidemment, tout ne se fait pas en un claquement de doigts. L'un des plus gros défis reste d'embarquer tout le monde dans cette transformation. Et c'est justement le sujet du prochain épisode, la gouvernance participative. Parce qu'une transformation ne peut pas être uniquement portée par la direction, Comment impliquer concrètement les collaborateurs et les partenaires dans la prise de décision ? Et surtout, pourquoi Malcourant Mécanique a choisi le modèle GSE plutôt que ESG ? Un sujet clé pour comprendre comment une transformation ne se décrète pas, mais se construit collectivement.


Vous venez d'écouter Transforme ta PME, le podcast mensuel de Malcourant Mécanique, où je pars à la rencontre des acteurs et partenaires de notre transformation. On vous embarque chaque mois pour suivre notre passage vers un modèle plus durable, et qui sait, peut-être inspirer d'autres PME à franchir le cap.


Un grand merci à nos parrains, Pôle Mecatech, Agoria et Bep pour leur soutien dans cette aventure. Pour en savoir plus sur Malcourant Mécanique et retrouver tous les épisodes du podcast, rendez-vous sur malcourant-mecanique.be. À très vite pour un nouvel épisode de Transforme ta PME !

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